samedi 12 juin 2010

Les Dogmes Chrétiens

Les questions précises relatives à l'élaboration d'une doctrine du Christ ont commencé à se poser dès le début du IIe siècle, comme en témoignent les écrits aplogétiques d'Hilaire de Poitiers
Saint Hilaire de Poitiers, évêque de Poitiers né vers 315 décédé en 367 Docteur de l'Église
Fête : 13 janvier en Orient et (depuis Vatican II, auparavant le 14) en Occident.

  • Pour l'Église Catholique Romaine, un Docteur de l'Église est un théologien ou un religieux dont les écrits ou l'enseignement sont considérés comme ayant servi la religion de façon exceptionnelle et dont la vie est regardée comme exemplaire au regard des exigences de celle-ci.
En effet, si la première tradition est orale, la reconnaissance de la canonicité de ce qui constituera le Nouveau testament fut assez longue pour être fixée.
Ces écrits eux-mêmes n'ont pas été rédigés comme des ouvrages de référence dogmatiques.
De ce fait, comme dans toutes les religions, des interprétations multiples ont commencé à se répandre.
La plus répandue étant les gnoses dont les évêques de Constantinoble et d'Antioche considéraient qu'elles sapaient les fondements mêmes de la foi chrétienne.

  • De façon très générale la Gnose (du grec γνώσις, Gnôsis : connaissance) désigne un concept philosophico-religieux dans lequel le Salut de l'Ame (ou sa libération du monde matériel) passe par une connaissance (expérience ou révélation) directe de la divinité donc par une connaissance de soi.
C'est au cours du IVème siècle que débute la succession des conciles élaborant la dogmatique, particulièrement la Christologie.
Plutôt que de trouver un consensus entre tous les patriarcats — égaux et indépendants à l'époque — et en particulier ceux d'Orient entre lesquels se situe le débat généralement sous-tendu par des questions de prééminence, les conciles agissent comme des tribunaux et chacun d'eux donna lieu à un schisme
Dogmes des sept premiers conciles
1) 325 Premier Concile de Nicée
Fils « vrai Dieu de vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père » c'est à dire de la Substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père (d'une seule et même substance), par qui tout a été fait aux cieux et sur la terre, les choses visibles et invisibles,
1) 325 Premier Concile de Nicée Fils « vrai Dieu de vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père
2) 381 Concile de Contantinople I « Saint-esprit consubstantiel au Père » - Credo de Nicée-Constantinople
3) 431 Concile d'Ephèse Marie, Mère de Dieu
4 ) Concile de Chalcédoine « La double nature de Jésus » c'est-à-dire deux natures en une personne
553 Deuxieme Concile de Constantinople définit 14 Anathématismes
1er Anathématisme. Si quelqu'un ne confesse pas que la nature ou substance divine est une et consubstantielle en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ; qu'il soit anathème.
2e Anathématisme. Si quelqu'un ne confesse pas dans le Verbe de Dieu deux naissances, l'une incorporelle par laquelle il est né du Père avant tous les siècles, l'autre selon laquelle il est né dans les derniers temps de la vierge Marie, Mère de Dieu ; qu'il soit anathème.
3e Anathématisme. Si quelqu'un dit que ce n'est pas le même Christ-Dieu-Verbe, né de la femme, qui a fait des miracles et qui a souffert ; qu'il soit anathème.
4e Anathématisme. Si quelqu'un ne confesse pas que la chair a été substantiellement unie à Dieu le Verbe et qu'elle était animée par une âme raisonnable et intellectuelle ; qu'il soit anathème.
5e Anathématisme. Si quelqu'un dit qu'il y a deux substances ou deux personnes en Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qu'il ne faut en adorer qu'une seule, comme l'ont écrit follement Théodore et Nestorius ; qu'il soit anathème.
6e Anathématisme. Si quelqu'un ne confesse pas que la sainte Vierge est véritablement et réellement Mère de Dieu, qu'il soit anathème.
7e Anathématisme. Si quelqu'un ne veut pas reconnaître que les deux natures ont été unies en Jésus-Christ, sans diminution, sans confusion, mais que par ces deux natures il entende deux personnes ; qu'il soit anathème.
8e Anathématisme. Si quelqu'un ne confesse pas que les deux natures ont été unies en Jésus-Christ en une seule personne ; qu'il soit anathème.
9e Anathématisme. Si quelqu'un dit que nous devons adorer Jésus-Christ en deux natures, ce qui serait introduire deux adorations que l'on rendrait séparément à Dieu le Verbe et séparément aussi à l'homme ; et qu'il n'adore pas par une seule adoration le Verbe de Dieu incarné avec sa propre chair, ainsi que l'Église l'a appris dès le commencement par tradition ; qu'il soit anathème.
10e Anathématisme. Si quelqu'un nie que Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui a été crucifié dans sa chair, soit vrai Dieu, Seigneur de gloire, l'un de la Trinité ; qu'il soit anathème.
11e Anathématisme. Si quelqu'un n'anathématise pas Arius, Eunomius, Macédonius, Apollinaire, Nestorius, Eutychès, Origène, avec tous leurs écrits impies ; qu'il soit anathème.
12e Anathématisme. Si quelqu'un défend l'impie Théodore de Mopsueste ; qu'il soit anathème.
13e Anathématisme. Si quelqu'un défend les écrits impies de Théodoret, qu'il soit anathème.
14e Anathématisme. Si quelqu'un défend la lettre que l'on dit avoir été écrite par Ibas d'Édesse. à Maris ; qu'il soit anathème.
680 Le IIIe concile de Constantinople,
Il est le 6ème concile oecuménique et se tint du 7 novembre 680 au 16 septembre 681
Moins de trois cent évêques étaient présents ; les minutes de la dernière session ne portent que 174 signatures.
La principale conclusion doctrinale au terme de ce concile fut que Jésus avait deux volontés, de la même manière qu'il a deux natures, l'une divine et l'autre humaine, et que ces deux volontés n'entrent pas en conflit l'une avec l'autre.
787 Le Concile de Nicée II
Légitimité du culte des icônes
Il avait pour objectif de mettre un terme au conflit politico-religieux provoqué par l’iconoclasme

  • L’iconoclasme (du gr. εικών eikon «icône » et klaô « casser ») est, au sens strict, la destruction de représentations, qu’elle soit due à des considérations religieuses et/ou profane.
Le Concile autorise à nouveau à nouveau le culte des images, tout en interdisant sévèrement leur commerce.
La raison doctrinale tient en ceci : si le Christ s’est incarné, il est donc possible de représenter physiquement le Fils de Dieu, et de peindre les Saints.
Ce fondement vient de la Bible il est la réponse de Jésus à Philippe celui-ci lui demandait de lui montrer le Père
Jn 14:7- Si vous me connaissez vous connaîtrez aussi mon Père ; dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu. "
Jn 14:8- Philippe lui dit : " Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit. "
Jn 14:9- Jésus lui dit : " Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ? Qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : "Montre-nous le Père ! " ? Jésus lui dit : " Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ? Qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : "Montre-nous le Père ! " ?
Jn 14:10- Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même : mais le Père demeurant en moi fait ses œuvres.
Jn 14:11- Croyez-m'en ! je suis dans le Père et le Père est en moi. Croyez du moins à cause des œuvres mêmes.

  • De ce fait, il est possible de représenter Dieu en la personne de son Fils incarné en Jésus-Christ.

  • Les icônes sont aussi sont aussi des supports de vénération des Saints, considérés, par leurs vies, leurs exemples et leur pouvoir d'intercession, comme les reflets de la gloire du Christ.

  • Les icônes se distinguent ainsi des idolâtres: ils vénèrent non pas des divinités matérielles et sans vie propre (les idoles) mais des icônes, représentation de vraies personnes ayant vécu dans l'intimité avec Dieu.

  • C'est ainsi que l'honneur n'est pas rendu aux images, ni aux reliques mais, à travers elles, à la personne qu'elles représentent.
Dogmes proprement de l'Église Catholique Romaine
1545 - 1563 Concile de Trente:
La transsubstantiation:

  • La transsubstantiation est, littéralement, la transformation d'une substance en une autre. Le terme désigne, pour certains chrétiens (en particulier les catholiques), la transformation du pain et du vin en chair et sang du Christ lors de l'Eucharistie.

  • Le mot transsubstantiation est une expression employée pour la première fois au concile de Latran, en 1215

  • Sur le plan religieux, les chrétiens catholiques latins, arméniens et maronites emploient le terme de « transsubstantiation » pour expliquer que, dans l'Eucharistie , le pain et le vin, par la consécration de la messe, sont « réellement, vraiment et substantiellement » transformés ou convertis en corps et sang du Christ, tout en conservant leurs caractéristiques physiques ou espèces (texture, goût, odeur : les apparences) initiales.
Fixation du canon biblique

  • (Le canon désigne dans toutes les religions l'ensemble des textes considérés comme sacrés et régissant le culte.
C'est partir de la Thérorie et la tradition séculaire que le concile a adopté ces textes

  • La théorie (Une théorie (du grec theorein, « contempler, observer, examiner ») désigne couramment une idée ou une connaissance spéculative, souvent basée sur l'Observation ou l'Expérience donnant une représentation idéale, éloignée des applications.)

  • Le mot "tradition" vient du latin "traditio" qui désigne ce qui est transmis.

  • Dans le Christianisme, la Tradition (avec une majuscule ) est la révélation continue de l'évangile de Jésus Christ à son église par l'intermédiaire du Saint Esprit.

Nous Catholiques pensons que cette tradition s'effectue par l'intermédiaire des successeurs des apôtres c'est à dire la tradition apostolique de la révélation issu du magistère qui est confié à des hommes choisi par Jésus pour promouvoir la vérité essentielle de Dieu,

Canonisation de la Vulgate .

  • (la Vulgate, du latin Vulgata, vulgaire au sens de « commune », est la traduction de la Bible en Latin réalisée en grande partie par Jérome de Stridon au début du Vème siecle, et reconnue comme « authentique » par l'Eglise Catholique lors du Concile de Trente)

  • Jérôme de Stridon, en latin Eusebius Sophronius Hieronymus Stridonensis (vers 340 +le 30 septembre 420 est

  • L'Eglise Catholique le considèrent comme un des Pères

  • Les Orthodoxes le vénèrent comme Saint. Depuis le Pape Boniface VIII, en 1298, il est qualifié de docteur de l'Église

 1854 Immaculée Conception

C'est par une bulle pontificale Ineffabilis Deus de Pie IX définissant ex cathedra le dogme de l'Immaculée-Conception de la Vierge Marie
Les Orthodoxes le vénèrent comme Saint. Depuis le Pape Boniface VIII, en 1298, il est qualifié de docteur de l'Église

  • L'infaillibilité pontificale est irigé en dogme, celui-ci définit clairement que le Pape ne peut se tromper lorsqu'il s'exprime ex cathedra (c'est-à-dire en tant que Docteur suprême de l'Église et en engageant sa pleine autorité apostolique), et ce, en matière de foi et de moral
1950 l'Assomption notre Mère La Vierge Marie établi par la constitution apostolique Munificentissimus Deus
qui signifie que Marie, Mère de Jésus, est montée au ciel avec son corps
le dogme n'a aucune base dans les évangiles mais nous en trouvons la trace dans un livre dit apocryphe : la Mort de Marie
Le dogme est partagé avec l'Église Orthodoxe sous le nom de dormition

 

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